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Les 7 Erreurs à éviter sur le Tournage d'une vidéo pédagogique

April 11, 20255 min read

La vidéo est devenue un outil pédagogique incontournable, capable de transmettre savoirs et compétences avec une efficacité redoutable. Cependant, son potentiel peut être totalement anéanti par des erreurs commises lors du tournage. À travers les projets, j'ai pu observer que, bien souvent, ce ne sont pas les concepts les plus complexes qui posent problème, mais des fautes de base, facilement évitables avec un peu de méthode et d'anticipation. Une vidéo pédagogique ratée n'est pas seulement une perte de temps et de ressources, c'est aussi une occasion manquée de connecter avec l'apprenant et de faciliter sa compréhension. Découvrons ensemble les pièges les plus fréquents à déjouer pour garantir l'impact et la clarté de vos contenus éducatifs.

1. Négliger la cible et l'objectif pédagogique en amont

L'erreur fondamentale, celle qui fragilise tout l'édifice, est de se lancer dans le tournage sans avoir défini précisément à qui s'adresse la vidéo et quel savoir ou compétence elle doit transmettre. Filmer pour "expliquer un sujet" est trop vague. Quel est le niveau de connaissance préalable de votre audience ? Quels sont les points clés qu'elle doit absolument retenir ? Sans cette réflexion initiale, le contenu risque d'être mal calibré, trop simple ou trop complexe, et le message dilué. Définir son public cible et ses objectifs pédagogiques clairs n'est pas une option, c'est la boussole qui guidera toutes vos décisions, du script au montage.

2. Sous-estimer la préparation du contenu et du discours

Une fois la cible et les objectifs clairs, l'étape suivante cruciale est la structuration du contenu. Se contenter d'une idée générale et improviser face caméra est rarement une bonne stratégie en pédagogie. Il est essentiel de scénariser, même sommairement : organiser les idées logiquement, anticiper les exemples, simplifier le jargon technique et prévoir des transitions fluides. La préparation inclut aussi la répétition. Il ne s'agit pas d'apprendre par cœur au point de paraître robotique, mais de maîtriser suffisamment son sujet pour être à l'aise, clair et concis. Une mauvaise préparation se traduit immanquablement par des hésitations, des longueurs et un manque de clarté préjudiciables à l'apprentissage.

3. Sacrifier la qualité technique : Le son avant tout

Croyez mon expérience : un son médiocre est le moyen le plus sûr de faire décrocher votre audience, bien plus encore qu'une image imparfaite. L'apprenant doit pouvoir se concentrer sur le message, pas déchiffrer des paroles noyées dans l'écho, le bruit ambiant ou le souffle. Investir dans un micro correct (cravate, canon...) et s'assurer d'un environnement calme n'est pas un luxe, c'est une nécessité absolue en vidéo pédagogique. De même, une image sombre, mal éclairée, ou instable à cause d'une caméra non fixée sur trépied, crée une fatigue visuelle et détourne l'attention du contenu. La technique doit être au service de la pédagogie, en se faisant oublier.

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4. Tomber dans le piège de la monotonie visuelle et orale

Une vidéo pédagogique n'est pas une conférence filmée statique. L'erreur est de croire que le contenu seul suffit. L'attention de l'apprenant est volatile. Un plan fixe interminable sur un "buste parlant" avec une intonation linéaire est le meilleur moyen de l'endormir. Il faut dynamiser ! Variez les angles de prise de vue si possible, intégrez des plans d'illustration, des schémas, des animations graphiques ou des incrustations pour soutenir le propos. Modulez votre voix, marquez des pauses, utilisez une gestuelle naturelle. L'engagement passe aussi par la forme.

5. Lire son texte sans l'incarner : Le prompteur mal maîtrisé

Le prompteur peut être un allié précieux, mais aussi un piège redoutable. L'erreur est de lire son texte mot à mot, les yeux rivés sur l'écran, en oubliant de communiquer réellement avec l'audience. Le résultat est souvent une diction mécanique, un manque de conviction et une absence de contact visuel (même si l'on regarde l'objectif, l'intention n'y est pas). Un prompteur doit servir de filet de sécurité, de guide, mais pas remplacer la connaissance du sujet et l'envie de transmettre. Mieux vaut maîtriser ses points clés et parler naturellement, quitte à consulter des notes discrètement, que de réciter un texte sans âme.

Photo de tournage

Même si le prompteur est primordial, il est important de ne pas être aliéné par celui-ci !

6. Surcharger l'apprenant d'informations

Vouloir être exhaustif est une intention louable, mais souvent contre-productive en pédagogie vidéo. Le cerveau a une capacité d'absorption limitée. Une erreur classique est de vouloir tout dire, de multiplier les détails et les concepts sans laisser le temps à l'apprenant d'assimiler. Il faut savoir élaguer, se concentrer sur l'essentiel, décomposer les notions complexes en segments plus courts et digestes. La clarté et la concision sont des vertus cardinales. Mieux vaut une vidéo courte et ciblée sur un objectif précis, qu'un long monologue indigeste.

"La simplicité est la sophistication suprême."

- Leonard de Vinci

7. Oublier la vérification finale sur le plateau

C'est l'erreur "bête" mais fréquente, commise dans la précipitation ou par excès de confiance. Avant de ranger le matériel, prenez quelques minutes pour vérifier les éléments essentiels : la mise au point est-elle correcte sur les dernières prises ? Le son a-t-il été enregistré sans saturation ni bruit parasite majeur ? Avez-vous bien enregistré tous les plans nécessaires ? Se rendre compte d'un problème technique majeur une fois de retour en post-production peut signifier devoir refaire tout ou partie du tournage, une perte de temps et d'énergie considérable. 

Conclusion

Réaliser une vidéo pédagogique efficace demande plus que de simples connaissances techniques. Cela exige une véritable réflexion sur la transmission du savoir, une planification rigoureuse et une attention constante aux détails qui peuvent faciliter ou entraver l'apprentissage. En évitant ces erreurs courantes – du manque de ciblage à la négligence technique, en passant par la monotonie ou la surcharge d'informations – vous mettrez toutes les chances de votre côté pour créer des contenus qui non seulement instruisent, mais aussi engagent et marquent positivement vos apprenants. La clé réside dans l'anticipation et le respect de celui qui regarde et apprend.

Motion designer, vidéo, podcast et game design fan de jeux

Kilian Prettre

Motion designer, vidéo, podcast et game design fan de jeux

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